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Contexte et enjeux

A l’échelle des territoires urbains ou de territoires caractérisés par de larges zones urbanisées, les biomasses issues de déchets ou de rebuts représentent un impact mais aussi une ressource qui peut trouver une valorisation via des activités de transformation relevant de la bioéconomie. Dans les cas où une gestion de ces biomasses a été mise en place, la modalité la plus répandue tend à proposer une collecte large pour une transformation centralisée dans des unités de grande taille le plus souvent éloignées de la zone de production de cette biomasse résiduaire.

Cependant, un intérêt croissant pour des solutions de gestion et de valorisation locale à petite échelle apparait. Au-delà de ces biomasses résiduaires, des biomasses cultivées peuvent aussi être disponibles sur ces territoires via des activités agricoles périphériques ou insérées dans les zones urbanisées (agriculture urbaine ou encore modèle du jardin créole). Certaines de ces biomasses peuvent constituer des ressources pour des activités de bioraffinerie intra ou péri-urbaine de petite échelle visant des produits à forte valeur ajoutée mais dont les modèles de développement restent eux même à consolider.

Objectifs

Compte tenu du contexte précédemment développé, il parait donc opportun d’explorer l’intérêt d’un développement conjoint d’activités bioéconomiques diversifiées, de proximité, dans les territoires urbains avec la question suivante : une co-activité (un ou plusieurs types de bioraffinerie valorisant conjointement services et produits) au sein d’une même structure ou de plusieurs structures de valorisation peut–elle permettre d’augmenter la valorisation des biomasses et rendre les micro-structures plus soutenables notamment en lien avec des activités agricoles intra ou péri-urbaines ?

Pour cela le B-PAUPS visera tout d’abord à définir les concepts originaux de bioéconomie de services et bioéconomie de produit ainsi qu’à clarifier la notion de proximité et de micro-structure. Il s’attachera ensuite à explorer les modalités de couplage de solutions relevant des deux types de bioéconomie via une réflexion sur les contraintes ou opportunités en termes de technologies (technologies « nécessaires mais suffisantes » par une réflexion raisonnée ou low-tech ; outils pour la logistique de captage des biomasses) et les modèles économiques et de gouvernance à leur associer pour en assurer la soutenabilité.

Considérant des contextes guadeloupéens et co-construisant avec les équipes de Guadeloupe, B-PAUPS constituera une collaboration nouvelle entre les unités de recherche de Guadeloupe et de l’hexagone sur les questions de bioéconomie qui pourra nourrir le plan « ambition Guadeloupe » porté par INRAE.

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Acteurs du projet