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Prospective « La bioéconomie dans les villes de demain »

Prospective BETTER

Le Métaprogramme BETTER Bioéconomie pour les territoires urbains a été lancé en mars 2020 pour accélérer la contribution des chercheurs INRAE aux objectifs de durabilité des villes, en ciblant plus particulièrement l’usage, la transformation et la valorisation des bioressources en ville dans une logique de meilleure circularité et de moindre dépendance aux ressources fossiles et minières. Depuis 3 ans, le métaprogramme finance des consortia et des projets exploratoires interdisciplinaires pour alimenter trois axes de recherche décrit dans son document directeur.

Pourquoi une prospective ?  Enjeux et objectifs

Les villes sont engagées, comme les autres territoires, dans des objectif de durabilité de long terme face au changement climatique, à l’épuisement des ressources, et aux pollutions diverses générées par les activités urbaine. Cela se traduit d’une part par des nouvelles lois et réglementations qui imposent un meilleur tri et valorisation des déchets, une gestion plus économe de l’eau potable, et défendent le développement de l’économie circulaire ; et d’autre part par des réorientations des villes en terme d’aménagement urbain et d’insertion dans leurs territoires. Ainsi, les municipalités se tournent de plus en plus vers les solutions fondées sur la nature pour répondre à certains enjeux (rafraîchissement, gestion des inondations par aménagements verts par exemple) en substitution aux solutions exigeant des ressources minières et fossiles (climatisation, bétonnage des berges de cours d’eau). La plupart se dotent de plans air énergie climat ambitieux, et certaines métropoles cherchent à améliorer leur autonomie alimentaire via des projets agro-écologiques et alimentaires reliant mieux leurs territoires urbains et ruraux à la fois sur le plan de l’approvisionnement et du retour au sol. 

On peut anticiper qu’une place croissante sera faite à la bioéconomie dans les territoires urbains pour sortir de la logique linéaire d’approvisionnement à l’amont et d’incinération ou enfouissement des déchets à l’aval (logique qui génère beaucoup d’externalités négatives), et aller vers une organisation plus circulaire dans laquelle les bioressources seront davantage mobilisées et valorisées par les villes et pour les villes et les territoires environnants et mieux insérées dans les bouquets de solutions allant vers la décarbonation des activités et la réduction des pollutions. Cette évolution pourrait aussi s’inscrire dans un objectif de sobriété dans l’usage des ressources, biosourcées et pétrosourcées.

Parmi les futurs urbains possibles, quelle pourrait être la place de la bioéconomie urbaine, et les modalités de l’insertion de la bioéconomie dans les villes européennes à l’horizon 2050 ?